« Les pains que nous produisons… … ne se contentent pas d’être bons, mais sont aussi digestes et nutritifs. De la culture du blé à la cuisson du pain, nous combattons en pratique l’industrialisation de l’agriculture mise en œuvre au XXe siècle, pour défendre l’autonomie alimentaire et la biodiversité.
Car l’immense majorité des champs sont aujourd’hui remplis de quelques variétés de blé en li
gnée pure issues du catalogue officiel, sélectionnées pour leur force boulangère, c’est à dire leur capacité une fois moulues à produire des pains bien aérés, plein de glutens très tenaces et globalement mauvais pour la santé.
Des variétés de blé modernes aux additifs ajoutés dans la farine, en passant par l’usage massif de pesticides dans les champs, toute une chaîne de production à l’échelle industrielle s’est mise en place au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Résultat : les sols sont épuisés et pollués, la farine est privée de ses nutriments essentiels et bientôt plus personne ne pourra digérer correctement le pain blanc qui nous est vendu tous les jours. À bien y regarder, le bilan de cinquante ans de croûte croustillante et de mie aérée n’est pas glorieux. La baguette souvent érigée en symbole de la France est massivement un pain fade, trop salé et dénué de presque tous ses potentiels apports nutritifs. »