Elles et ils sont des personnes comme vous et moi : des villageoises et des villageois.
Ils travaillent pour nourrir leurs familles, pour construire ou retaper leurs maisons…
Ils emmènent leurs enfants à l’école, et affrontent comme tout un chacun les difficultés du quotidien…
Mais ils sont aussi joyeux et épanouis, ils aiment rire et faire la fête, bien manger, se sont des bons vivants, de bons voisins !
Et ils ont eu envie que les choses changent dans leur village.
Leur village s’appelait Commelle. Ce nom ci n’a pas disparu, non, cette histoire s’est passée l’année dernière ! Mais maintenant, avec le regroupement de communes, il porte le nom de la forêt qui le borde, il se nomme « Porte des Bonnevaux ».
Comme dans de nombreux villages des campagnes françaises, la plupart sans doute, la vie, la joie, l’animation ont un peu désertés.
Les habitant partent la journée travailler ailleurs, de plus en plus loin…
Ils font leurs courses là où c’est le moins cher, dans des grands centres commerciaux, ou en « drive »…
Ils rentrent à la maison le soir venu, et quand la porte s’est refermée sur eux, les rues du village sont à nouveau désertes…
Il est loin le temps où tout le monde se connaissait, où l’on avait pas besoin de chercher longtemps lorsque l’on avait besoin de quelque chose car tous les corps de métiers étaient présent au village et les petits commerces prospères…
Il y avait tout le temps du monde dehors, chacun vaquait, s’affairait…
Mais ça, c’était avant…
Mais un jour à Commelle, a débarqué un gars, un peu original…
Un peu trop pour certains d’ailleurs, mais qui a suscité de la curiosité chez d’autres puis a nourri en eux la réflexion et la philosophie déjà naissante de rapports aux choses un peu différents… A ses voisins, à son environnement… A son alimentation, à sa santé… Au vivants, etc…
Il a débarqué un jour sur le bord de la route, avec une boulangerie ambulante, dans une remorque toute en bois, et il a décidé ainsi, qu’en plus de vendre son pain au levain qu’il pétri à la main et cuit dans son four à bois, il tenterait de diffuser doucement, l’idée que le village n’est pas simplement un dortoir, mais aussi un endroit où tous ces gens qui y vivent peuvent à nouveau ouvrir leurs portes et sortir se rencontrer…
L’idée que malgré l’absence de commerces, la nourriture peut tout de même être produite sur place, par des agriculteurs et des artisans transformateurs. Que la qualité de cette nourriture, peut aussi être bonne pour la terre, pour la santé et soutenir des personnes qui vivent dans ces villages…
Alors ils se sont parlés, et de cela est sortie un énorme enthousiasme pour faire revivre le village.
Alors ils ont souhaité un jour, organiser une fête pour attirer les autres voisins, et cela a été un magnifique succès ! En plus du bon pain tout chaud, certains épluchaient des légumes, puis cuisaient fièrement une grosse soupe collective, d’autres proposaient des tartine de houmous maison, l’apiculteur présentait le miel de ses ruchers, et même le maire était venu avec des bouteilles de vin pour exprimer la solidarité municipale dans cette réjouissante mouvance citoyenne.
Quel bonheur !
Alors nos héros, emballés dans ce joyeux mouvement citoyen comme juchés sur des vélos sans freins dans la pente qui descend de la forêt, ne se sont pas arrêtés aussi facilement !
Et au contraire, tous contents de leur réussite se sont pris à rêver d’un beau et grand marché dans leur village, un marché où se succéderaient chaque semaine derrière le boulanger déjà présent, les étales des producteurs et des artisans de la région…
Leur rêve ne s’est pas exaucé, non,
elles et ils ont exaucés leur rêve !
Et c’est grâce à leur bonne humeur, leur volonté, leur énergie, leur dévouement, leur solidarité, leur valeur de partage, qu’est né LE MARCHÉ DES BONNEVAUX.
Elles et ils en sont les créateurs, elles et ils sont les héros du quotidien qui redonnent vie à leur village !
Et cette semaine, les pains spéciaux du jour en plus des habituels :
Mardi à St Hilaire : Pavot
Jeudi à Commelle : Olives
Vendredi à St Hilaire : Petit épeautre